Alors, j'ai assisté au mariage d'un cousin à la capitale. Comme il se dit, la mariée était belle et les convives ont bien festoyé et mangé. Pour entrer un peu plus dans les détails, la cérémonie civile s'est tenue à 09h tapante dans un arrondissement du sud de Tana. Même si il y a beaucoup de similitudes avec la façon de procéder en France, j'ai toutefois noté quelques particularités. Les mariés, postés devant en face du maire se tenaient la main. Puis Monsieur le maire a posé tour à tour (à Monsieur d'abord puis à Madame ensuite) une série de questions aux époux: "Etes-vous bien Monsieur / Madame un(e)tel(le)?" "Habitez-vous bien telle adresse?" "Est-ce que votre profession est bien..." " Est-ce que vous voulez bien épousez Madame/Monsieur un(e)tel(le)?" A chaque question le ou la mariée devait répondre "oui". A la fin de l'interrogatoire de Monsieur le Maire, celui-ci a donc déclaré l'union des époux et pour le matérialiser symboliquement, Monsieur le Maire a demandé aux époux de brandir haut et fièrement leurs mains entrelacées... Bon Monsieur le Maire a quand même demandé (ou exigé si vous préférez) le petit bisou que le couple fraîchement uni par le mariage s'est échangé furtivement. Il faut dire qu'à Madagascar, les effusions publiques ne sont pas monnaie courante. Il est en effet rare de voir un couple s'embrasser (se rouler des pelles encore moins) au vu de tous.
Puis départ de la mairie pour l'Eglise Luthérienne. La famille de mon père est protestante luthérienne et j'avais oublié combien les cérémonies pouvaient être longues chez les Luthériens (on a mis plus d'une heure et quart sans compter les photos prises dans l'église toute neuve)! La mariée étant de plus catholique à la base, il y a eu une petite prière qui la faisait passer des Catholiques aux Luthériens...Et j'ai appris que depuis peu, pour les mariages catholiques dont la femme est protestante, il n'est plus possible pour la femme de prendre l'hostie tant que la petite communion n'a pas été effectuée. Donc deux choix se présentent à la femme: pour pratiquer pleinement la religion: passer la petite communion ou rester dans sa religion. Du coup, j'ai l'exemple du frère de ma mère (ma famille maternelle est catholique) qui a épousé une Luthérienne qui a fait le choix de continuer de pratiquer sa foi luthérienne et elle est même diacre.
Ensuite, direction la salle des fêtes! En arrivant, on a découvert le plan de table et je me suis dirigée vers ma table après avoir salué plusieurs membres de ma famille (que dis-je beaucoup!). Finalement, les mariages ont cela en commun: c'est l'occasion de se retrouver et festoyer. Le bal s'est ouvert par le traditionnel afindrafindrao. Pour les curieux, l'afindrafindrao est la danse d'ouverture, je vous ai mis un exemple tiré de youtube: http://www.youtube.com/watch?v=DfOWonPl6io
Les mariés, bien que s'ayant rencontrés à Majunga, ne sont pas de la même région (le marié est originaire du Sud et la mariée de la capitale). Donc,on a eu affaire à un certain melting-pot. Surtout, au niveau des chansons et des danses on a eu un certain mélange vu que les gens du Sud adorent les chansons rythmées. Conclusion: ce fut un mariage enrichissant et intéressant!
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